Plus jamais ça
Jean-Charles THIBAULT
De mon passé de militaire à Berlin en 1977-1978 en pleine guerre froide, je veux évoquer par cette exposition ce que j’ai ressenti du haut de mes 18 ans, en découvrant Berlin, magnifique capitale de la République Fédérale Allemande, séparée en 2 par un mur avec la République Démocratique Allemande qui était le symbole de la fracture Est-Ouest.
En passant par la Kudam, Champs Élysée berlinois, et sa cathédrale en partie détruite, vestige de la 2ème guerre mondiale, et de flâner le long du mur où l’on découvre avec effroi, des rues coupées par cette masse de béton, où l’on aperçoit de l’autre côté des maisons d’une tristesse qui donnent une impression de sans vie, et plus loin des estrades qui permettent aux familles séparées par ce mur, de se parler, les mains en porte-voix. A cette époque, pour certaines, les familles pouvaient se retrouver une fois par an par le seul point de passage, le célèbre Check Point Charlie tenu par l’armée américaine d’un côté, et l’armée russe de l’autre.
On peut apercevoir des tramways d’un autre siècle, des voitures les fameuses Trabant en majorité, quelques rares Zim russes, imitation des paquebots US.
Tout le long du mur, on aperçoit miradors de surveillance, soldats russes, des voppos, qui sont les soldats de la RDA, sur des chemins de garde, au milieu des champs de mines, asperges de Rommel, zone de mitrailleuses automatiques, pour arriver à l’impensable, des maisons coupées en 2, puis murées, des tombes de personnes assassinées en essayant de fuir de l’Est à l’Ouest pendant la construction de ce monstre de béton qui séparera définitivement des familles entières, jusqu’à l’effondrement de ce mur, tant souhaiter par le peuple berlinois, pour un “Berlin Libre“ comme ils l’écrivent.
Le mur est tombé en 1989, 28 ans après sa construction, permettant à un peuple en liesse de se serrer dans les bras.
Hélas, en 2025, un retour à ce temps maudit se profile de nouveau …….
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